Texte paru dans Art-Critique en mars 2025
www.art-critique.com


Fertilité

…Gérard Gasiorowski cesse ces fictions et « revient » à la peinture en 1983, en rendant hommage aux peintres qu’il admire dans des œuvres sérielles ou de grandes dimensions qui constituent des offrandes au « fleuve peinture » mais aussi à des œuvres non picturales qui portent, pour Gasiorowski, le mystère de l’art : Lascaux, Mouk’i, Takanobu Foujiwara, Bruegel l’Ancien, Rembrandt, Chardin, Manet, Cézanne… Ce qui l’amènera à son œuvre ultime, Fertilité (1986) où Gasiorowski sent qu’il peut, enfin, peindre, libéré du poids de l’histoire. Malheureusement, il meurt l’année même de manière accidentelle.
Eric Suchère, notice de l’œuvre « Construction, ouvrage, voie », site internet du Frac Auvergne

« Fertilité » fait partie des œuvres qui m’auront marqué dans cette fin du XXème siècle. Pas nécessairement pour la peinture elle-même, mais plutôt la façon dont l’œuvre advient au soir d’un parcours artistique complexe et dense.
C’est la dimension rédemptrice et surtout libératoire que je retiens.
Finir par Peindre quand même !
Comme si l’artiste en avait été empêché, se l’était interdit, malgré l’existence de nombreuses toiles à son catalogue.
« Fertilité » était une sorte d’acmé de la pensée de Gasiorowski et de sa pratique de la peinture.../...