Communiqué de presse de l’ exposition galerie Bernard Jordan - 2010
Voir une peinture d’Alain Sicard relève d’une expérience particulière, d’une contradiction visuelle : la surface en matière, la touche parfois grasse des peintures, se muent instantanément, si on y prête plus d’attention, en une image plane. L’illusion est d’autant plus manifeste que ces tableaux nous semblent dans un premier temps familiers, avant de devenir images de peinture.
Alain Sicard travaille toujours sur feuille ; il utilise de la peinture à l’huile, très liquide, qui recouvre le support d’une pellicule mince et lisse dont la finition parfois brillante relie l’ensemble à l’objet photographique.
La conjonction de ces moyens permet d’énoncer sous une forme essentielle et d’apparence banale un état de la peinture à un moment donné : Alain Sicard pose sur le papier des « aphorismes picturaux ». Il questionne le rapport qui lie l’original à sa reproduction, à l’imagerie de l’histoire de l’art qui hante nos mémoires collectives et individuelles, avec les déformations, les interactions, les confusions qui en résultent.
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